«Variations pathétiques» – Trans-Classics XII

Se distinguer dans l'un des concours les plus exigeants du circuit – le Concours Chopin de Varsovie – est déjà honorable. Le faire en surclassant tous les autres candidats dans l'une des «spécialités» de ce concours – l'interprétation d'une mazurka, forme emblématique de l'art de Frédéric Chopin – tient de la prouesse. D'origine singapourienne et formée aux Etats-Unis, Kate Liu est – dans le sillage de Pallavi Mahidhara et d'Alexandra Dovgan – la nouvelle lauréate du prestigieux Prix Olivier Berggruen, initiative d'un grand mélomane et ami de longue date de la manifestation, qui partage sa vie entre New York et Gstaad, et œuvre comme Artistic Advisor du Gstaad Menuhin Festival & Academy. Outre les Etudes symphoniques de Schumann, qui sous forme de variations font travailler tour à tour chacune des difficultés techniques du piano, la virtuose fait dialoguer le jeune Beethoven de la «Pathétique» avec le «sage» visionnaire de l'opus 109.